Archives par mot-clé : Galerie Le Pont des Z’Arts à Seyssel

Brigitte RITSCHARD-Nina SCHIPOFF du 02 mai au 15 juin 2025

 

Brigitte RITSCHARD

Elle porte un intérêt singulier aux « riens », à ces « riens » (*) qu’on ne regarde plus. Son regard s’est attaché aux sachets de thé infusés (elle a mené ainsi un travail autour de ce rien durant une douzaine d’années) puis à de vieux pulls chargés d’histoire, aux fèves de galette, aux pétales de mariage glanés sur les parvis des églises. Depuis deux ans, elle s’intéresse aux arbres, à leur langage et surtout aux arbres abattus dans les coupes rases. Elle mène ainsi un catalogage d’éclats de bois qu’elle ramasse et dessine. Cela l’amène à s’interroger sur ces saignées inéluctables que subissent toutes les forêts.
(*) « Rien est un mot spécieux qui ne veut rien dire, rien m’a toujours mis la puce à l’oreille » Nicolas Bouvier . Journal d’Aran
http://www.brigitte-ritschard.com/

 

Nina SCHIPOFF

Artiste interdisciplinaire elle vit entre Genève et Sierre, travaillant dans les domaines de la peinture, de la photographie et de l’installation.

Diplômée de la Haute école d’Art et de Design de Genève (HEAD) et titulaire d’un diplôme postgrade de l’école de Décor de Théâtre de Genève, Nina poursuit actuellement un Master en Arts dans l’Espace Public + Son à l’EDEAH à Sierre.

Dans son art Nina explore les liens complexes entre l’humanité et la nature, en s’intéressant aux concepts d’espace, de temps, de mouvement et de haptique. Ses œuvres reflètent les traces visibles et invisibles de nos interactions avec le monde naturel, tout en interrogeant leurs impacts écologiques et géopolitiques. Elle invite le spectateur à repenser sa relation avec l’environnement et l’importance de trouver un sens dans notre interdépendance avec les autres et le monde qui nous entoure.
https://www.ninaschipoff.com/

Pablo OSORIO-Chantal PAYET du 14/03 au 27/04/25

 

Pablo OSORIO

Artiste suisse d’origine colombienne présente une sélection de travaux réalisés entre 2019 et 2024.
Ces gravures, faites dans leur intégralité sur métal, font appel à  diverses techniques de la taille douce et révèlent une carte plus large et détaillée de l’univers créatif et symbolique de l’artiste où l’absence de préméditation laisse place à la matérialisation d’un monde sans filtre, libre et spontané, où l’inconnu révèle le connu, l’inconscient révèle le conscient, le visible invite à l’invisible, et la poétique des pièces devient porteuse de sens pour raconter ses propres histoires.

https://pinacotheque.ch/artiste/osorio-pablo

 

Chantal PAYET

Je revisite et interprète des histoires que tout le monde connaît, issues de notre culture commune artistique, littéraire, iconique ou populaire. Installations et sculptures nous évoquent des mythes, contes, ou tableaux célèbres, en traversant plusieurs époques de la mythologie jusqu’à aujourd’hui.
Une histoire peut en cacher d’autres, celles que j’invente en métamorphosant le monde qui m’inquiète et me questionne, des histoires symboliques, légères, rugueuses qui râpent la main et la raison.
J’aime associer des idées, jouer avec des références à tiroir, détourner le joliment beau, parler de séduction de monstruosité, citer mon grand-père boulanger… et surtout à les mettre en forme.
Mon langage est image, couleur, espace. Plaisir d’expérimenter, je me passionne pour les processus de fabrication en céramique, particulièrement la porcelaine. Je sens devant moi un vaste champ à explorer pour la connaissance de la matière et me rapprocher de mon propos. Mes premières recherches explorent la finesse et les textures, aujourd’hui c’est dans l’équilibre des assemblages que je m’affronte.
Je ne cherche pas à transcrire la nature mais à interpréter les représentations qu’on en a. Ces séries explorent et brouillent les différents aspects du monde vivant, qu’il soit minéral, végétal ou animal, montrant une nature en mutation. Dans un univers poétique, merveilleux, ou tragique, j’invite le public à tisser des liens entre. ses connaissances et mon travail de plasticienne, à imaginer ses propres histoires.
http://chantalpayet.fr/

 



Cinéma 2025

Chers Amies et Amis,

Comme l’année dernière, cette année 2025 débute avec un cycle de cinéma consacré à l’art et aux artistes. Ces rencontres seront suivies d’une discussion autour des films, œuvres et artistes présentés.

WALKING WITH ELLEN FULLMAN

Compositrice, musicienne et performeuse américaine née en 1957, Ellen Fullman travaille depuis 1981 avec le même instrument à cordes qu’elle a créé.

C’est une oeuvre exigeante, singulière par son déploiement dans l’espace, les cordes peuvent dépasser vingt mètres de long. On suit sa quête passionnée de la justesse du son.

Le film montre aussi son travail antérieur, une existence tendue vers l’expérience de la musique comme sculpture.

Nous aurons le plaisir d’accueillir l’artiste Will MENTER  autour de deux films :

MUSIC IN THE AGE OF STEAM – WILL MENTER

CATALOGUE INCOMPLET DE SCULPTURES SONORES – WILL MENTER

L’artiste Will Menter puise son inspiration à parts égales dans les univers de la musique et des arts plastiques. Depuis plus de trente ans, il réalise des sculptures sonores qui explorent les sons des matériaux naturels et se qualifie aujourd’hui d’orchestrateur de la matière.

Mais depuis plus de dix ans, un troisième art est entré dans son univers créatif : l’image en mouvement. Ses films, toujours autoproduits sans équipe, vont au-delà de la documentation de son travail et sont des créations artistiques en soi, qui recherchent les mêmes centres d’intérêt que ses sculptures.

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SHIRLEY, UN VOYAGE DANS LA PEINTURE D’EDWARD HOPPER

Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 à 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley, directement inspiré de Joséphine son épouse, un modèle unique et froid. La vision d’une réalité ordinaire, sans concession.

Une manière très intéressante et innovante de concevoir la peinture au cinéma.

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PIERRE ALEXIS PONSON DU TERRAIL

Ponson du Terrail a été un des feuilletonistes les plus lus sous le Second Empire. Les aventures de Rocambole, son héros devenu mythique, enthousiasmèrent un lectorat fidèle. Il reste aujourd’hui un maître du roman populaire, qui explore des domaines aussi variés que le fantastique, le policier, la veine rustique et nous laisse un témoignage précieux sur le règne de Napoléon III.

Une participation financière se fera sous forme de tombola en soutien à la Galerie le Pont des Z’Arts.

Nous vous espérons nombreux pour fêter l’art et commencer cette nouvelle année en nous accompagnant dans ces découvertes !

 

 

Collective Audace du 8/11 au 15/12/2024

 

Le thème de notre dernière exposition est « Audace ».

L’artiste, est par nature, un audacieux.
Pourrait-on dire que la curiosité est la source de toute audace ?
Dire que la créativité est le terreau des idées audacieuses et que de l’audace nait l’excellence ?

C’est ce que nous allons découvrir dans cette exposition où vingt trois artistes ont relevé le défi.
Chaque défi est personnel, ce qui est audacieux pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.
C’est ce qui fait l’originalité de cette exposition.
Qui sont-ils ces artistes, quelles limites ont-ils cherchées à franchir ?

Et vous à leur place, auriez-vous été plus innovant, aventureux, ambitieux, impertinent ?

 




K. COUTET-C. HUMBERT-DROZ du 20/9 au 3/11/2024

Karine COUTET

Elle vit et travaille en Haute Savoie.

C’est suite à un tournant de sa vie et parallèlement à sa carrière professionnelle qu’elle débute sa production artistique. Sa pratique se dirige dans un premier temps vers le collage. Elle accumule magazines, bouts de papiers, photos, morceaux de tapisserie afin de les exploiter dans son atelier. Elle décline son travail au travers l’élaboration de photomontages et de composition en papier puis, y inclus le médium de la photographie.

Aujourd’hui, Karine Coutet se consacre uniquement à sa carrière artistique. Elle affine sa sensibilité pour les questions d’identité, la place du corps et du vivant. Ces thèmes deviennent le point central de sa recherche et de sa création.

Les œuvres de Karine Coutet ont été exposées au sein de galeries, de foires d’art contemporain et font parties de collections privées.

www.karinecoutet.fr

@karinecoutet

 

Christian HUMBERT-DROZ

Les personnages, s’estompent, apparaissent, se superposent ou se cachent selon les transparences que nous offrent les couleurs de la sérigraphie.

Atelier de sérigraphie & Editions Drozophile

19, avenue de la Jonction 1205 Genève

www.drozophile.ch

@christianhumbertdroz

 



Agnès CABOTSE-Liliane HARTMANN-ITO du 9/8 au 15/9/24

 

Agnès CABOTSE

Sensible à l’impermanence des choses, Agnès Caboste aime capter l’insolite et tente de le magnifier, malgré les dégradations dues au passage du temps, des éléments, ou les vestiges d’une vie passée.

Dans le domaine de la peinture, Agnès privilégie les grands formats et travaille l’acrylique, au couteau et au pinceau pour des effets de matière, dans une palette souvent monochrome. Inspirée par la calligraphie chinoise, elle privilégie l’épure et utilise principalement le noir et le blanc.

Agnès tente d’avoir une approche esthétique de différents sujets dramatiques et d’actualité.

Figuratives mais souvent à la limite de l’abstraction pour certaines d’entre elles, ses toiles magnifient, dans sa série « GRAND VÉGÉTAL » présentée aujourd’hui, après le passage dévastateur de la sécheresse, du feu, du vent ou de l’eau, ce qu’il reste de l’esthétisme brut des arbres et des vestiges du plus grand et plus ancien végétal de l’humanité : L’ARBRE.

Torturé par les éléments, la splendeur de son feuillage et de sa ramure disparue, seule reste la beauté graphique de son tronc aux formes érodées ou calcinées.

www.agnes-cabotse.com

 

ITO

Les pièces en céramique qui sont présentées ici ont été créées par pliages répétés de couches de grès (noir ou brun) et de porcelaine.

Ce façonnage par pliage est distinct des terres mêlées (« neriyage » en japonais) et s’apparente plutôt au damassage de l’acier.

Ces pliages répétés font peu à peu apparaître des réseaux de lignes qui évoquent différents motifs : fibres, algues, rizières en terrasse, ikats, lignes de champ magnétique… chacun peut se laisser guider par son imagination.

Avec chacune de ces pièces en « terre damassée », c’est une nouvelle histoire qui se déploie.

Le résultat final ne dépend pas seulement de la volonté ou de l’intention de départ car la terre avec sa mémoire et la cuisson à haute température (1250 °C) joue un rôle important, souvent imprévisible à la façon des aléas d’un destin.

Chaque pièce peut ainsi être considérée comme un petit compagnon, avec un pliage qui lui est propre, une histoire qui lui est propre, un caractère à part entière.

Ito est astrophysicien au CNRS. Il a travaillé à la NASA et à l’Agence spatiale européenne. Il fait de la céramique depuis 2007.

instagram.com/itoceramique

 

Liliane HARTMANN

Depuis ma formation de graphiste décoratrice, les matériaux et techniques employés, m’ont ouvert de larges horizons.

Pratiquant la peinture, la sculpture, la céramique et la photo, j’utilise et mélange diverses méthodes pour réaliser un monde proche de la nature.

Pour les tableaux, l’intention est de suggérer des matières minérales.

Les fonds préparés en relief, invitent cette base à évoluer selon les couleurs et le rythme donné par la profondeur.

Intentions d’ambiance, de matières sorties de l’imagination voulant appuyer le regard sur la nature et sa fantaisie.

Cette démarche utilise l’exploration de plusieurs médiums pour donner vie et relief.

C’est le propos de cette série.

 





Nefissa BENOUNICHE-Jacques KAUFMANN du 19/05 au 25/06/23

 

« Dessine-moi », suivi de trois petits points…

C’est souvent ainsi que cela commence entre eux.
Alors, comme elle le fait depuis si longtemps, elle dessine. Rapidement, librement.
Sur papier, ou sur un plâtre qui sera ensuite gravé. Parfois sur l’argile directement.
Lors d’un séjour en Inde un artisan retranscrit les dessins dans du bois de teck en tampons à imprimer, ils sont prêts pour la métamorphose.
C’est la première étape.

« Transforme-moi » …

C’est alors qu’il intervient. Toute son attention va vers la céramisation du dessin. 
Il s’agit que celui-ci donne le sentiment non pas d’être déposé sur le matériau, mais de s’incarner dans la matière, d’en émaner. 
L’un révèle l’autre dans un mouvement réciproque. 
Parfois, il polit une ardoise, qu’il troue pour offrir un centre de gravité à la pièce, et orienter le dessin à venir. 
Elle griffe la pierre aux endroits où il l’a préalablement polie à l’aide d’une pointe ou d’une meuleuse.

Sous forme de plaques murales, ou d’objets en volume, le processus autorise toutes sortes de traitements de surface avant cuisson, dans un jeu presque infini, qu’ils nomment ensemble : le « deux en un ».

Nefissa BENOUNICHE   https://nefissabenounicheconteuse.com

Jacques KAUFMANN   https://www.aic-iac.org/member/jacques-kaufmann/

https://www.barbier-mueller.ch/2022/02/23/le-musee-barbier-mueller-et-jacques-kaufmann-artiste-ceramiste/

 




V. DÉTHIOLLAZ-A. GENÊT-G. SCHIBLER du 16/9 au 30/10

 

Véronique DÉTHIOLLAZ

Série Le Cercle de Craie

Tracer une ligne, la courber, l’arrondir. Faire cercle.
Fermer. Entourer. Enclore.
À partir de ce geste, il y a dedans et dehors.
C’est simple. Tragique ou rassurant. Cercle-refuge, cercle-prison.
C’est tout cela, mon Cercle de craie.
Un cercle de craie rouge dans un désert, où des petites personnes cheminent, errent, fuient, s’effondrent… mais dansent aussi quelquefois.
Des petites personnes qui attendent leur Azdak* sous un ciel parfois plombé, parfois clair.

* Le personnage du juge dans « Le cercle de craie caucasien » de Bertolt Brecht

* * *

Série Voyageurs en rond

Ces Voyageurs en rond transportent leur fardeau d’exil sur la bordure du chemin. Ils se balancent, ils nous regardent. Vont-ils rester dans le cercle et tourner en boucle, revenant sans cesse sur leur pas ? Ou vont-ils préférer le vertige, franchir cette lisière pour plonger dans le vide ?

* * *

Série Trois bulles d’enfance

Trois bulles d’enfance
Jouer avec un cerceau, jouer du tambour, se balancer… Habiter sa mémoire à en perdre la boule.
https://veroniquedethiollaz.ch/

 

Annette GENÊT

La ligne circulaire ?


Une ligne floue ou irrégulière, parfois invisible, mais bien présente. C’est en son centre que, d’instinct, j’ai choisi de me situer par rapport au thème de l’exposition. 
Mon tempérament m’inclinant à l’exploration, cette ligne imaginaire ou même parfois bien réelle peut m’inspirer une idée d’encerclement, de privation de liberté, mais elle peut aussi, au contraire, me donner un sentiment de protection ou d’appartenance. Si d’aventure je me trouve en difficulté hors du cercle, je peux souhaiter ardemment m’y réfugier.
Le monde dans lequel nous vivons me paraît particulièrement inquiétant et les images qui ont surgi en moi se rapportent à la plus grande vulnérabilité de la vie, celle d’une étape qui nécessite une extrême attention pour parvenir à maturité. Par analogie avec tout ce qui est à son commencement et ne peut voir le jour sans une protection attentive, le nid s’est imposé à moi.
Ne cherchez pas de réalisme biologique dans ces œuvres, car il n’y en a pas. Mon souhait est que ces images évoquent la douceur d’une famille attentionnée, quelle qu’en soit la fragile espèce.
https://www.odexpo.com/profil-artiste.asp?id=4109

 

Guy SCHIBLER

La chasse au cercle

Exercice 1 (tirages sur papier) :
Par la photographie, montrer l’omniprésence de la forme circulaire dans le monde, produite aussi bien par la nature que par la main de l’homme. Au hasard des choses et des noms se constitue le début d’une liste infinie : (par ordre alphabétique) ampoule, anneau, arceau, assiette, auréole, ballon, bidon, bobine, bouée, boule, carrousel, cône, couronne, cuve, entonnoir, encyclie, feuille, flacon, fleur, fruit, horloge, jarre, lune, lustre, marmite, montre, meule, nid, oculus, œil, orbite, parapluie, poêle, puits, roue, rouleau, section, socle, soleil, spirale, table, tambour, tipi, tonneau, trou, tube, ventre, verre, volant, yourte… Chaque élément de cette liste apporte sa pierre à une « rêverie du cercle ».

Exercice 2 (diaporama sur tablette) :
Choisir un endroit que l’on aime (ici, ce sera Sa Granja, un musée de Majorque consacré aux traditions populaires de l’île). Partir à la chasse, traquer les formes circulaires. Et confirmer ce que l’on savait : elles sont partout et leur variété est extraordinaire.
https://guyschibler.ch/

 







ESAAA-Mémoires de l’eau du 14/1 au 27/2/22

 

Mémoires de l’eau 

L’eau est porteuse de mémoire disait Gaston Bachelard.

Le grand cycle de l’eau marque le temps, les paysages, les matières et les cultures.
Des points les plus hauts jusqu’aux grandes profondeurs, l’eau circule et modèle la géographie, façonne les cultures et les imaginaires.
Le projet d’exposition porte sur les formes, les histoires et la poésie liés à cet élément essentiel.

Quelques axes de recherche ont été explorés lors de la préparation des travaux :

  • les traces sur la matière, cartographies sensibles…
  • l’eau enfouie et retrouvée, les grottes et mers cachées…
  • anthropologies des réseaux, mémoires des fleuves et des rivières, les métiers de l’eau…

Quinze élèves de l’École des Beaux Arts d’Annecy ont travaillé sur ces thèmes et vous en présentent le résultat dans cette exposition.

 




CASTELLA M.-CURVAT J.-SECHEHAYE C. 17/9 au 31/10/21

 

Maurice CASTELLA

Vit à Genève, membre de Visarte. A étudié à l’école supérieur d’arts visuels à Genève.
Je travaille principalement en noir et blanc en pratiquant la technique de l’encre et du monotype, sur papier et sur bois.
Paysages et végétaux, arbres et germinations… me nourrir de ce que je vois à l’extérieur pour exprimer et dévoiler un peu mon intériorité.

 

Joyce CURVAT

Depuis mon engagement en peinture, je travaille sur la mémoire, l’empreinte, la trace…

Durant les confinements successifs j’ai éprouvé un immense besoin de silence.
En supprimant le superflu, les habitudes et le bruit, ne subsiste alors que le silence et ce qu’il a à nous dire. J’avais compris que les mots étaient utiles à l’action, mais inaptes à traduire la richesse de notre monde intérieur.
Ces mots que je superposais depuis toujours, inlassablement sur ma toile, ont pris une forme et un sens différent. Et j’ai perçu que le langage de l’âme ne peut apparaître que lorsque la parole se tait.
Quotidiennement j’ai inscrit la mémoire du confinement, la mémoire du temps qui passe. Mais petit à petit n’a subsisté que l’unique trace du mot sur le papier. La superposition a disparu comme pour tenter de ne garder que l’essentiel. Et la minutie est devenue nécessaire pour approcher l’invisible.
Ce silence a cohabité avec la lenteur et le rituel de l’atelier.

Grâce à cet ascèse silencieuse j’ai trouvé une forme de liberté.

 

Caroline SECHEHAYE

Plasticienne. Vit et travaille à Genève, membre de Visarte.
Collages, découpages, transformations de la matière, mises en volume… fascinée depuis toujours par le papier, ce matériau occupe une grande place dans mon travail.
« Sur via Rhôna, mémoires de l’eau  »
Inspirée par le Rhône, les découpes pratiquées et les plis imprimés sont gardés en mémoire dans le papier, principalement grâce à l’eau.
La mise en volume de feuilles de papier crée des formes simples et répétées qui peuvent faire penser à des mouvements de vagues desquelles émergent d’étranges poissons-squelettes qui tentent de surnager ou qui, au contraire, semblent figés comme fossilisés dans le papier.

https://caroline-sechehaye.ch




TANNER I.-SCHAUENBERG J.-C. du 7/7 au 8/8/21

 

Isabelle TANNER

Saxifraga

Elle était fine comme l’air, légère comme du papier, fragile comme le cristal, et la voilà casseuse de cailloux. Ce qui était peut-être, ce qui sera un jour, de la lave en fusion, de la pierre qui brûle, qui garde sa matière, qui change de couleur et d’état. De la pierre qu’il faudra bien casser pour connaître son secret. Caché, le sens mais pas la forme, remis l’un sur l’autre, les morceaux même épars se parlent encore, se ressemblent et s’assemblent. Casser des pierres. Une étrange beauté, c’était hier et c’est déjà demain, justement ajusté, une histoire de couleur. Torrents et rivières aussi, ces vues glacées où la révolte gronde, éboulis et fracas. Tout ici parle de nature et de force, de violence faite à la structure du monde, de ce que l’on pourrait en faire, de ce que l’on en fait, de la surprise, de la beauté, de cet agencement qui toujours nous échappe. Le monde, livré à nos pieds, à nos yeux incrédules. La montagne comme un fleuve, une faille arrêtée, la pierre comme une image de notre éternité.

Nicolas RABOUD

https://isabelletanner.ch

 

Jean-Claude SCHAUENBERG

Natures mortes 2021

Comment contempler la nature au XXIe siècle ?
Comment en faire la peinture ?
Un simple bâton rouge et blanc fiché dans un site naturel… et ce paysage ne l’est déjà plus !

N’est-ce pas toujours dans l’excès qu’une réalité accède à sa vérité ?
C’est bien la raison pour laquelle Schauenburg simplifie excessivement.

Michel THÉVOZ  2012

https://www.rts.ch/play/radio/vertigo/audio/schauenberg–un-art-tous-azimuts?id=10437221

 



Brigitte BABEL-Christine CÉLARIER-Jane NORBURY du 2/6 au 4/7/21

 

Brigitte BABEL

Ma peinture se prépare spirituellement et physiquement dans la nature, elle se concrétise sur la toile dans l’atelier.
Mon travail est lent, il se fait par étapes. Choix du format, châssis, nature de la toile, pigments, colle à chaud pour préparer les fonds colorés. Ma peinture commence déjà là.
Puis je procède par couches successives. Une largement posée puis les autres en fines touches de couleur.
À un moment précis je sens une vibration spéciale: mon travail est alors terminé. Ma peinture est habitée.
Elle ne m’appartient plus. 

www.brigittebabel.ch                      

 

Christine CÉLARIER

Bien que sculpteure, j’ai toujours dessiné. Le dessin n’est pas seulement le projet, il est aussi le sujet. Le dessin prévaut dans mes travaux récents, et chacun d’entre eux comprend la mémoire du geste sculptural et questionne les savoir-faire, la technique et les accidents. La série est une nécessité au sein de laquelle se forme une suite de paradoxes, le même et l’autre, la disparition et la renaissance, la similitude et l’écart: des couples contraires interrogeant les conditions même de l’apparaître.    

www.christine-celarier.com                      

 

Jane NORBURY

Ces récents travaux questionnent d’une manière tout aussi fondamentale la matière et l’équilibre. Ces sculptures s’inspirent des formes les plus primitives de la vie, tubes et nodules organiques ou boules, en terre brune cuits en réduction, ou en oxydation, déformés par pression comme par l’effet d’une forte apesanteur, parfois figés dans un mouvement de torsion ou de convulsion, comme fossilisés.

Il se dégage de cet ensemble une étrange atmosphère poétique, un questionnement sur l’origine de la vie qui laisse une place prépondérante au mouvement, à la tension de la matière et à la beauté naturelle d’une terre travaillée dans toute sa matérialité, sa dimension plastique et soumise à la rigueur d’une cuisson réductrice qui en révèle l’archaïque et sombre beauté. 

 Eric Pierre MOINET,  historien de l’art

www.janenorbury.com                      www.instagram.com/janenorbury2

 


Carmen BAYENET-Catherine GLASSEY-Uta RICHTER 28/4 au 30/5/21

 

«  Il n’y a pas qu’une seule réalité. Il existe plusieurs réalités. Il n’y a pas qu’un seul monde. Il y en a plusieurs, et ils existent tous parallèlement les uns aux autres, mondes et anti mondes, mondes et mondes fantômes, et chacun d’entre eux est rêvé ou imaginé ou écrit par un habitant d’un autre monde. Chaque monde est la création d’un esprit. »

  Extrait de « Seul dans le noir » de Paul AUSTER

 

Catherine GLASSEY

Je pratique le moulage depuis de nombreuses années. Le fait de «saisir le vif» en reproduisant des fragments de corps ou d’objets et de les recombiner autrement, me permet de questionner le réel, de poser un regard différent sur les choses.

 

Photo-Amandine ANDRÉ-Frédérique DIGUET-Jacques GUYOT 12/3 au 25/4/21

 

Amandine ANDRÉ

Issue d’une famille d’artistes valorisant la liberté de penser, j’ai décidé de m’exprimer à travers la photographie, artistique ou engagée, pourvu que je ne laisse pas indifférent…
Mon fil rouge : l’inspiration du moment, la capture d’un instant.

Le monde s’anime autour de vous si vous prenez le temps de le contempler.À travers mes photos, j’essaye de transmettre ma propre vision de ce qui nous entoure.
Happée, hypnotisée par les couleurs et les lignes, je capte ces instants furtifs.
La couleur est le maître mot de cette série aux multiples facettes. Inspirée par l’éclatante énergie des femmes, tantôt aux lignes souples et glamour, tantôt complètement dépassées par la multitude des rôles qui leur incombent, elles sont toujours source d’audace et de créativité !

Frédérique DIGUET

Photos coup de cœur
Au hasard d’une promenade environnement et nature se présente une ambiance que je m’approprie par pur plaisir sans artifice.

Jacques GUYOT



L’essentiel pour moi dans ma pratique photographique est « de montrer à voir ». Je n’ai pas de style particulier, de sujet de prédilection. Tout ce qui se présente à mes yeux est possible pour autant qu’il suscite un intérêt. Le banal peut devenir ainsi extraordinaire.
J’aime utiliser différentes techniques photographiques, de l’argentique au numérique. Chacune possédant ses charmes et ses limites. J’aime les grands formats qui permettent de se plonger dans l’image. J’aime les tirages sur beaux papiers avec des encres à l’épreuve du temps. J’aime ce long chemin qui commence avec le « clic » du déclenchement et se termine avec l’image installée dans le cadre.


Collège du Mont des Princes-2021-Phote d’identité du 04/02 au 07/03

 

Cette dernière exposition des élèves de troisième du collège du Mont des Princes à la galerie du Pont des Z’Arts revisite le thème du portrait qui avait été abordé par les mêmes élèves en sixième. Ce ne sont plus des autoportraits peints avec des épices que vous pourrez voir à la galerie mais, entre autre, des vidéos créées à partir de personnages en carton, photographiés et animés à l’aide de logiciels.

L’année dernière, l’artiste Joseph LOMBARDI nous avait accompagnés tout au long du projet pour créer et envahir l’espace public ainsi que la Galerie de nos graffs sur le réchauffement climatique ; cette année, c’est l’artiste Micky PFAU qui a co-construit ce projet.

Sa première intervention a permis aux élèves de se détacher de l’intention de réalisme quant à la pratique graphique du portrait. Les élèves ont exploré des techniques d’automatisme pour dessiner (les yeux fermés, de la main gauche…) l’objectif étant de se soucier plus de l’expression que de la ressemblance.
Les élèves sont ensuite passé au volume en partant d’un carton d’emballage mouillé dont on retirait la première «peau». Cette peau était ensuite froissée, découpée, posée sur des boules de papier pour créer des reliefs… L’élève devait être attentif aux étapes de transformation de ces reliefs pour laisser apparaître un visage et ainsi préciser ses intentions d’expressions.
Ce visage était ensuite augmenté d’un torse pour souligner sa personnalité (posture du corps, vêtement…) ainsi que d’un fond pour finir par le photographier. Cette photographie, introduite dans un logiciel (Photospeak) permettait de faire «parler» ce personnage ou plus précisément d’inventer un nouveau langage pour créer une ambiance sonore dans l’intention d’amplifier l’expression et la personnalité de leur création :   https://youtu.be/-BpG2pT770Y

Micky PFAU exposera aussi ses créations, résultats d‘expériences faites au préalable pour tester ses demandes auprès des élèves.

Nous vous espérons nombreux à visiter cette exposition pour soutenir les travaux des élèves et ainsi apporter le témoignage de votre attachement aux pratiques culturelles essentielles.

Anne PUJOL, professeur d’arts plastiques au collège du Mont des Princes.

 








Chapeau ! Collective 4/12 au 20/12/2020

 

C’est le plus beau jour de ma vie
J’ai retrouvé mon chapeau
Dernier étage de ma coquetterie
C’est le soulier de mon cerveau
Certains
Vont à la chasse à courre
Bien d’autres à la chasse aux félins
D’autres à la chasse aux humains
Moi je cherche mon galurin
Mon chapeau des jours anciens
Sans lui
Sans lui
J’ai peur que ma tête s’enfuie
Et s’égarent mes esprits.

Extrait de la chanson de Guy Béart « Le chapeau »

 





 

M. Bertino-V. Déthiollaz-P. Liengme 18/9 au 1/11/20

Marco BERTINO

Je grave avec des techniques directes parce que graver avec mes ongles n’est pas possible. Le burin, la pointe ou le berceau deviennent le prolongement de mes mains et tout outil me permettant de modifier l’angoissante surface polie de la plaque de cuivre vierge est bienvenu. Ce qu’il faut c’est creuser, déplacer, enlever du cuivre pour que l’encre puisse s’installer dans ces blessures et rendre l’image. Le vertige de la taille né d’une multiplicité d’idées qui s’entrechoquent et les hallucinations provoquées par un travail assidu, tous ces délires concourent à la réalisation de ce tissu de lignes et de points apparemment si bien organisés.

J’utilise peu la couleur, ce sont comme de petites escapades dans des lieux inexplorés. Je suis convaincu que le noir contient en lui toute la richesse et la subtilité, dépassant largement les exigences les plus extrêmes.

Exprimer le mieux possible ce qui se trouve au-delà du visuel est pour moi la question primordiale. Je vois très bien un observateur d’une de mes estampes faire un voyage imaginaire très personnel vers des rivages qui ne sont pas les miens.

Je suis graveur, ce qui ne m’empêche pas de sculpter, peindre, dessiner ou jouer d’un instrument. Je parle… mais en définitive, comme dit Georges Haldas «  il n’y a que le faire qui nous situe ».

 

Pascal LIENGME

Empreintes de cimes, de fossiles, de chrysalides.

Cette continuité de mes réalisations poursuit une émotion de lecture de paysages, de métamorphoses et de traces du temps, cette fois-ci occupant l’espace comme en apesanteur.

http://pascal-liengme.ch

Véronique DÉTHIOLLAZ

Je dessine. C’est sur le papier que viennent les choses. Des broussailles, des chemins, des mers, des jetées, des nuages. Pour cette exposition, j’ai retrouvé le pastel sec, sa poudre envahissante, son crissement, mais sa volupté surtout. Et la couleur. Après une période de grands dessins au crayon gris, les espaces vides, les visions mélancoliques, j’ai eu envie de douceur, de paysages plus sereins qui entraînent l’œil vers l’horizon. Pour un espoir. Même sous le ciel d’orage, une lueur.

https://veroniquedethiollaz.ch

 

A. Baumgartner-M. Fulpius 12/8 au 13/9/2020

 

 

« Correspondances » est un titre d’exposition un peu énigmatique pour qui s’arrêterait aux supports, aux formats ou aux couleurs des œuvres présentées. Mais, selon l’adage, comparaison n’est pas raison, aussi, ce titre relève plus une caractéristique commune au mode opératoire des deux artistes, que d’une similitude des œuvres exposées.

Alexandre BAUMGARTNER

Ce projet d’exposition conçu comme une chambre d’écho d’un monde mental, invite le visiteur à découvrir les dessins numériques d’un artiste singulier qui a choisi l’outil informatique, débarrassé de ses effets spéciaux et autres facilités logicielles, pour faire advenir sa créativité. 

Le visiteur découvrira également une sélection de dessins issus d’une production quotidienne d’œuvres puissantes et colorées, réalisées par juxtapositions de signes, de traits ou de taches colorées. Qu’ils soient magnifiés en grands formats, édités sur papier ou vidéo-projetés, ses dessins s’inscrivent dans la dimension artistique actuelle et sont une composante de la nouvelle esthétique. En intercesseur entre sa main et sa pensée, Alexandre Baumgartner réinvente quotidiennement ses gestes graphiques et il poursuit ainsi son dessein dans un long mouvement inachevé qui fait œuvre.

http://www.alexandrebaumgartner.com

Mireille FULPIUS

Bien que ses spectaculaires constructions paysagères identifient fortement son œuvre, Mireille Fulpius a depuis le début de son activité plasticienne, une pratique libre, variée et prolifique. Elle se réinvente en permanence et passe selon son envie, d’un médium à l’autre,  métal, bois, papier… tout l’intéresse. Mireille Fulpius s’exprime hors les mots et réalise à sa façon une œuvre originale et authentique.

Ici, elle présente des œuvres récentes sur papier et bois noirci.

http://www.mireillefulpius.com

 







A. GENÊT-G. IMHOF-J. F. JULLIEN-C.TCHOUHADJIAN du 8/7 au 9/8/20

 

Annette GENÊT

Souffler sur les braises.

Celui qui ne peut partager son vécu tant il est atroce garde en son cœur un monstre qui le scinde et le prive de la chaleur de la communauté. Sa solitude est immense. Tel est le sort des survivants d’un génocide ou d’une guerre, tout comme celui des enfants abusés.

Un neuropsychiatre connu pour son travail sur la résilience disait que pour que s’amorce une guérison favorisant l’insertion de la personne traumatisée, il fallait que quelqu’un puisse entendre cette horreur. Telle une passerelle entre l’immonde et le monde.

L’image forte qui imprègne ma présente démarche est celle d’une petite braise sur laquelle attentive et bienveillante je soufflerais patiemment pour ranimer un feu mourant.

Mes braises d’encre de Chine s’enflamment parfois bien au-delà de mes attentes.

https://annettegenet.odexpo.com/

 

Gérard IMHOF

Bois vermoulu, graines, brindilles et fétus, glands, noyaux, bouts de ficelle ou de papier et c’est bien sûr, poussière !

Les débris végétaux et leur lente ruine me fascinent. Je m’amuse à les mettre en scène et les dessiner comme s’ils étaient en état d’apesanteur, acteurs dérisoires d’un théâtre de l’effondrement. Le gazouillis de mes crayons m’apaise, le temps s’arête. Rien que ça…

http://www.ssbart-geneve.ch/imhof_gerard.html

 

Jean-François JULLIEN

Artiste depuis 1998, autodidacte. Aprés 14 ans de sculpture et de fonderie d’art (11 grands prix), j’ai découvert la gravure en 2012.

Avec passion, j’ai créé des plaques qui m’ont permis d’obtenir des estampes par transfert de l’encre sur le papier. Ce sont les procédés chalcographiques ou en taille douce par incision avec l’eau forte, l’aquatinte, et la pointe séche sur cuivre, zinc, acier et plexiglas.

J’utilise aussi la taille d’épargne avec des gouges sur linoleum où l’encrage est différent. Ce sont les parties planes qui prendront l’encre à l’eau avec le rouleau et les parties creusées par les gouges resteront blanches.

La contrainte de ces matériaux permet, et c’est un paradoxe, de libérer l’imaginaire. Mon univers toujours figuratif et narratif se veut fantastique, onirique avec trés souvent des touches d’humour.

Mon travail a été récompensé de très nombreuses fois lors de concours et de Salons.

Jean-François Jullien

https://jullien-clement.odexpo.com/

 

Christine TCHOUHADJIAN

Christine Tchouhadjian est une artiste dont l’oeuvre travaille autour de nature et culture. Christine est une glaneuse, elle fait les poubelles, les poubelles de la forêt, de l’histoire, de son histoire. Glaneuse de papier glacé autant que d’arbres centenaires, elle passe le plus clair de son temps dans les sous-bois et les salles d’attente. Elle erre entre les temps du vivant et du mort.

Ses origines arméniennes ont-elles à voir avec ces cicatrices végétales ? Ce jeu dangereux et douloureux de réconciliation d’éléments irréparables. Comment peut-on réconcilier le papier glacé et l’arbre tronçonné?

Son esthétique est une tentative de réparation, de soin, de deuil autant que d’évitement. Elle voudrait panser le monde de ses plaies avec élégance.

Ces bois et ces papiers, mis en scène avec délicatesse crient une violence lointaine et sans doute insoutenable.

http://www.christine-tchouhadjian.com/