Pablo OSORIO
Artiste suisse d’origine colombienne présente une sélection de travaux réalisés entre 2019 et 2024.
Ces gravures, faites dans leur intégralité sur métal, font appel à diverses techniques de la taille douce et révèlent une carte plus large et détaillée de l’univers créatif et symbolique de l’artiste où l’absence de préméditation laisse place à la matérialisation d’un monde sans filtre, libre et spontané, où l’inconnu révèle le connu, l’inconscient révèle le conscient, le visible invite à l’invisible, et la poétique des pièces devient porteuse de sens pour raconter ses propres histoires.
https://pinacotheque.ch/artiste/osorio-pablo
Chantal PAYET
Je revisite et interprète des histoires que tout le monde connaît, issues de notre culture commune artistique, littéraire, iconique ou populaire. Installations et sculptures nous évoquent des mythes, contes, ou tableaux célèbres, en traversant plusieurs époques de la mythologie jusqu’à aujourd’hui.
Une histoire peut en cacher d’autres, celles que j’invente en métamorphosant le monde qui m’inquiète et me questionne, des histoires symboliques, légères, rugueuses qui râpent la main et la raison.
J’aime associer des idées, jouer avec des références à tiroir, détourner le joliment beau, parler de séduction de monstruosité, citer mon grand-père boulanger… et surtout à les mettre en forme.
Mon langage est image, couleur, espace. Plaisir d’expérimenter, je me passionne pour les processus de fabrication en céramique, particulièrement la porcelaine. Je sens devant moi un vaste champ à explorer pour la connaissance de la matière et me rapprocher de mon propos. Mes premières recherches explorent la finesse et les textures, aujourd’hui c’est dans l’équilibre des assemblages que je m’affronte.
Je ne cherche pas à transcrire la nature mais à interpréter les représentations qu’on en a. Ces séries explorent et brouillent les différents aspects du monde vivant, qu’il soit minéral, végétal ou animal, montrant une nature en mutation. Dans un univers poétique, merveilleux, ou tragique, j’invite le public à tisser des liens entre. ses connaissances et mon travail de plasticienne, à imaginer ses propres histoires.
http://chantalpayet.fr/
Bruno THÉRY
Trente ans durant, l’artiste aura fourni à Jazz à Vienne son identité visuelle, cette affiche qui, un jour, déroulait, sur les panneaux d’affichage de Lyon, Rhône Alpes ou de Paris. Faut il le rappeler ? Bruno Théry aura disposé durant trois décennies d’une totale « carte blanche » de la part du festival. Beaucoup s’en souviennent…
Il faut imaginer : alors que le printemps trainait encore la patte, que les vacances étaient encore loin et que Vienne commençait seulement à s’ébrouer, éclatait tout à coup au détour des rues, des places et des carrefours, une myriade de bouquets colorés sur des affiches « 4 par 3 » : c’était l’affiche de la nouvelle édition du festival Jazz à Vienne. Un événement.
Signée Bruno Théry. Reconnaissable d’un seul coup d’oeil. Un monde à part où la musique avait sa part mais pas seulement. Détonnant. Malicieux. Provoquant. Et surtout captivant le regard. Ainsi, trente ans durant, cet artiste, entré par la petite porte à Jazz à Vienne, en est très sûrement devenu l’identité visuelle, par cette affiche qui, de Rhône Alpes à Paris et ailleurs, annonçait l’arrivée du premier grand événement jazz estival. « Jazz à Vienne ».
Sans vraiment se focaliser sur le jazz ou la musique, Bruno Théry Réussissait chaque année à illustrer ainsi d’une façon inédite l’édition qui arrivait. Développant un monde imaginaire, drôle, décapant, irrespectueux, et surtout coloré mais qui, selon nous, faisait mouche à tout coup.
Pourtant Bruno Théry, même s’il était passé par les Beaux Arts de Marseille et de Lyon, ne se sentait pas, au départ, le gabarit d’un affichiste. Il l’expliquait très bien dans une interview de la Documentation Nationale de la Bibliothèque de Lyon : « Entre autres, expliquait -il, j’ai exposé dans une galerie rue du Faubourg Saint Honoré à deux pas. De l’étoile et du quartier des grandes agences de communication, et donc de Promo 2000. Son directeur Lionel Chouchan, créateur du Festival d’Avoriaz m’a acheté un tableau et a réalisé dans son agence une affiche pour ce prestigieux festival avec ma peinture. Ce fut ma première affiche et un signe car c’était le festival du « Cinéma Fantastique » et Bruno Théry d’ajouter : « À l’époque lorsque l’on me demandait de réaliser une affiche, je refusais car je ne me sentais pas capable. Après ce hasard, j’ai considéré que je pouvais tenter de gagner le budget qui y était souvent alloué, et de profiter de ces occasions pour réaliser des tirages papier des peintures car j’adorais les lithos et autres sérigraphies.
C ‘est ainsi qu’il rencontre un jour Jean Paul Boutellier… On connait la suite. La collaboration va durer trente ans, la présentation de l’affiche au public devant chaque année l’un des signes précurseurs les plus frappants de l’arrivée du Festival.
À bien y regarder, chaque année, Bruno Théry aura tenté de résumer dans son affiche un monde qui va et vient, ne se fixant aucune limite, ne s’interdisant aucun thème ? Faut il rappeler combien l’affiche du bébé tétant le sein, avait, curieusement, provoquer mille cris d’orfraie lors de sa publication ? C’est peut être aussi cela l’art de faire mouche, de résumer en un seul dessin, en un seul trait, les contradictions d’un monde qui va… et qui sait que Jazz à Vienne lui est promis. Enfin.
Même aujourd’hui, quelques détails de ces affiches ne sont pas anodins. Et pour tous ceux qui ont eu à tâter de l’imprimerie, des caractères, de « polices » et des « chasses » , on examinera avec attention la façon dont Bruno Théry écrivait sur l’affiche définitives les trois mots fatidiques : « Jazz à Vienne ». Prenant sa plus belle plume. On l’imagine concentré, pesant avec retenues pleins et les déliés qui allaient figurer sur l’affiche. Pa une seule fois, pas une seule année, il n’aura repris l’écriture de l’année précédente. Chaque fois au contraire, il aura inventé une nouvelle façon d’écrire « Jazz à Vienne ».
Mais, à y réfléchir, quoi de plus logique dans un univers ou l’improvisation est reine ?
Jean Claude PENNEC
Jazz’in Lyon
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Chers Amies et Amis,
Comme l’année dernière, cette année 2025 débute avec un cycle de cinéma consacré à l’art et aux artistes. Ces rencontres seront suivies d’une discussion autour des films, œuvres et artistes présentés.
WALKING WITH ELLEN FULLMAN
Compositrice, musicienne et performeuse américaine née en 1957, Ellen Fullman travaille depuis 1981 avec le même instrument à cordes qu’elle a créé.
C’est une oeuvre exigeante, singulière par son déploiement dans l’espace, les cordes peuvent dépasser vingt mètres de long. On suit sa quête passionnée de la justesse du son.
Le film montre aussi son travail antérieur, une existence tendue vers l’expérience de la musique comme sculpture.
Nous aurons le plaisir d’accueillir l’artiste Will MENTER autour de deux films :
MUSIC IN THE AGE OF STEAM – WILL MENTER
CATALOGUE INCOMPLET DE SCULPTURES SONORES – WILL MENTER
L’artiste Will Menter puise son inspiration à parts égales dans les univers de la musique et des arts plastiques. Depuis plus de trente ans, il réalise des sculptures sonores qui explorent les sons des matériaux naturels et se qualifie aujourd’hui d’orchestrateur de la matière.
Mais depuis plus de dix ans, un troisième art est entré dans son univers créatif : l’image en mouvement. Ses films, toujours autoproduits sans équipe, vont au-delà de la documentation de son travail et sont des créations artistiques en soi, qui recherchent les mêmes centres d’intérêt que ses sculptures.
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SHIRLEY, UN VOYAGE DANS LA PEINTURE D’EDWARD HOPPER
Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 à 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley, directement inspiré de Joséphine son épouse, un modèle unique et froid. La vision d’une réalité ordinaire, sans concession.
Une manière très intéressante et innovante de concevoir la peinture au cinéma.
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PIERRE ALEXIS PONSON DU TERRAIL
Ponson du Terrail a été un des feuilletonistes les plus lus sous le Second Empire. Les aventures de Rocambole, son héros devenu mythique, enthousiasmèrent un lectorat fidèle. Il reste aujourd’hui un maître du roman populaire, qui explore des domaines aussi variés que le fantastique, le policier, la veine rustique et nous laisse un témoignage précieux sur le règne de Napoléon III.
Une participation financière se fera sous forme de tombola en soutien à la Galerie le Pont des Z’Arts.
Nous vous espérons nombreux pour fêter l’art et commencer cette nouvelle année en nous accompagnant dans ces découvertes !